Comment j’ai refusé de laisser le travail me séparer de mes enfants ?
Mon parcours professionnel à pris un nouveau tournant lorsque j’ai décidé de rejoindre La Tribu Digitale pour me réinventer professionnellement. À l’époque, je venais tout juste d’obtenir une rupture conventionnelle avec mon dernier employeur. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire par la suite. Toutefois, une chose était claire : je savais ce que je ne voulais plus.
Je refusais désormais qu’un emploi m'empêche d’être présente pour mes enfants, alors que chaque moment passé avec eux est précieux et irremplaçable.
Je l'avais déjà trop fait et le beau salaire que m'offrait mon poste de cadre salariée ne m'a pas mise à l'abri d'un burn-out. Alors, mon seul et unique objectif de vie était de travailler sans avoir à négliger ma vie de famille. C’était précisément la promesse faite par Nathalie, la fondatrice de La Tribu Digitale.
Quelle définition et quelle importance j'accordais à ma vie personnelle ? Ma famille ? Mes enfants ?
Dans ma tête, mes enfants étaient ma priorité, mais dans les faits, mon travail occupait les trois quarts de mon temps et était omniprésent dans mon quotidien. Mais ça, c'était avant. Aujourd'hui, j'organise mon temps de travail autour de ma vie de famille. Alors, le mercredi, les enfants sont à la maison et je leur accorde la majorité de mon temps. Car, avant même de me fixer un objectif financier me permettant de vivre confortablement, j'avais un objectif de vie.
Comment se passe un mercredi chez Jennifer la « mumpreneur » ?
Il fut un temps où le réveil sonnait vers 8h. Je préparais le petit-déjeuner pour mes enfants pendant qu'ils se réveillaient tranquillement. Aujourd'hui, âgés de 8 ans, ils sont devenus assez autonomes pour le préparer eux-mêmes. Ainsi, je peux profiter d'un réveil plus tardif.
Vers 10h, je les mets sur une activité pendant que je passe derrière mon ordinateur. Auparavant, les mercredis, sauf exception, je ne programmais pas de tâches nécessitant une grande concentration. Car, même s'ils étaient occupés, je devais souvent intervenir : pour terminer un puzzle, par exemple. Maintenant qu’ils sont plus grands, ils savent s'occuper pendant 2 ou 3 heures. Cette autonomie est une aubaine qui m'a permis de revoir mon organisation, de réaliser des tâches plus importantes pour mon activité, d’envisager de prendre un nouveau client, et de réduire les plages horaires précédemment dédiées à mon activité en soirée ou le weekend.
Grâce au batch cooking et à l'utilisation de paniers à cuisiner, j'ai simplifié la gestion des repas au point de ne plus avoir à m'en soucier pendant plusieurs jours.
Après le déjeuner, je finalise les tâches que je n'aurais pas terminées le matin ce qui me permet d’organiser une sortie ou tout simplement d’être disponible s’ils en ressentent le besoin.
Désormais, mes sacrifices sont des choix conscients
Autrefois, lorsque mes enfants n'avaient que 4 ans et que j'étais encore novice dans le monde du freelancing, travailler un mercredi était un défi, mais restait faisable. Cependant, avec le temps, mes enfants ont grandi, mes priorités ont évolué, tout comme ma manière de gérer ce jour de la semaine. Aujourd'hui, je fais un choix conscient entre travailler, passer du temps de qualité avec eux, ou simplement ralentir le rythme de la journée. Cette flexibilité est le fruit de 4 années d'ajustements et d'apprentissage, visant à trouver un équilibre qui respecte à la fois mes engagements professionnels et le bien-être de ma famille.
Mais, bien évidemment, pour obtenir ce rythme, je fais quelques sacrifices, qui en réalité n'en sont pas pour moi.
Pendant presque 3 ans, j’ai travaillé le mardi et le jeudi soir après le coucher des enfants, de 19h30 à 22h30 et parfois plus tard. Il m'arrive également de travailler le week-end ou même lorsque nous partons en vacances.
Et à ceux qui me disent que je ne débranche jamais, je réponds que je le fais peut-être bien plus qu'ils ne le pensent ; c'est juste que je le fais différemment de la norme.
J'ai souvent pris des pauses en pleine semaine, profitant du calme de la maison pour me ressourcer. Ces moments pour moi sont cruciaux : ils boostent ma créativité et ma productivité.
Mon conjoint et mes enfants respectent et soutiennent cette routine, car ils sont les témoins des bénéfices qu'elle apporte à notre harmonie familiale.
A mon tour, je vous pose une question : le week-end, arrivez-vous réellement à vous reposer, ou êtes-vous simplement en train de vous préparer pour la semaine à venir ?
Mes secrets : je m’adapte continuellement
J’ai la chance d'être présente au quotidien pour mes enfants. Nous profitons souvent de la pause déjeuner scolaire pour manger ensemble. En plus, depuis 3 ans, ils ont chacun la chance de pratiquer deux activités sportives grâce à ma capacité de les y conduire. Pendant leurs séances, je les attends en travaillant à proximité, ce qui m’offre la possibilité d’optimiser mon temps.
Je n'ai plus la boule au ventre quand l'un de mes enfants est malade, je peux veiller sur lui jusqu'à sa guérison. Ma sérénité vient de ma liberté à organiser mon temps pour rattraper tout retard.
Dire que je ne travaillerai plus jamais le mercredi, ou qu'ils ne retourneront jamais au centre de loisirs serait un mensonge. Car en quatre ans, j’ai constaté que l’organisation familiale et professionnelle évolue avec le temps et avec mes enfants. Mais si une telle situation se présente à nouveau, ce sera un choix réfléchi. D’ailleurs, j'ai été particulièrement touchée lorsque mes enfants qui détestaient le centre de loisirs il y a trois ans ont exprimé le souhait d’y retourner.
Ce changement d'attitude est pour moi un signe fort de leur croissance et de notre réussite commune.
Ce qui m'a émue dans leur demande, c'est la preuve que leur perception avait changé grâce à la liberté qu'ils avaient eue de choisir. Cette autonomie dans le choix leur a permis d'aborder l'idée de retourner au centre de loisirs sous un jour nouveau, non plus comme une contrainte, mais comme une opportunité de vivre de nouvelles expériences par eux-mêmes. Cette évolution montre à quel point faire nos propres choix, même dans la petite enfance, forge notre capacité à appréhender les situations avec ouverture et maturité.
👂 Pour plus d’inspiration
Ecoutez l’interview de Jennifer dans “À contre-courant le podcast des mères audacieuses” elle y partage sa vision des vacances en tant que mumpreneur.
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