La vie est faite de hauts et de bas et parfois, les défis semblent insurmontables. Mais c'est aussi dans ces moments que l'on découvre sa véritable force. Aurélie, une ancienne infirmière, nous partage son parcours, de son burn-out à sa reconversion réussie dans le monde du digital.
Le Milieu de la santé :
Peux-tu nous parler de ton expérience dans le milieu de la santé ?
Depuis toute petite, je rêvais de devenir infirmière. J’ai toujours aimé accompagner, aider, soutenir les gens, me sentir utile, être à l’écoute et participer au bien-être des personnes qui en ont le plus besoin.
Entourée d’infirmières dans ma famille, j’ai pu découvrir ce métier, les bons côtés comme les moins bons. C’est donc tout naturellement qu’en classe de 3ème, je réalise un stage en hôpital qui me confirme que je veux faire ce métier.
Qu'est-ce qui t'a attiré vers ce domaine à l'origine ?
Après trois ans d’études, j’ai décidé de faire différentes missions en intérim pour trouver le service qui me plairait. J'ai finalement obtenu un CDI en EHPAD. C’est un service différent de l’hôpital, le rythme n’est pas le même, mais il n’en est pas moins dur. Nous sommes confrontés à la maladie et à la mort. En effet, nous tissons des liens avec chaque résident puisque nous les voyons tous les jours, nous sommes leur repère dans cet établissement qui devient leur lieu de vie. Nous avons davantage le temps d’échanger avec chacun (étant une vraie pipelette, je suis aux anges !), on connait leur histoire de vie et leurs expériences c’est très enrichissant.
Face au Burn Out :
Quels ont été les premiers signes que tu ressentais un burn-out ?
Étrangement, je n’ai pas ressenti immédiatement les signes du Burn out.
C’est mon conjoint qui les a diagnostiqués en premier : j’étais irritable, je ne dormais plus, je vomissais tous les matins avant d’aller travailler, je ne mangeais plus, je pleurais pour tout et pour rien, je n’avais plus envie de sortir. C’est lui qui m’a dit d’en parler à mon médecin qui m’a mis en arrêt 1 semaine en mettant le mot « Burn out » sur mon état. Mais je restais dans le déni, c’était juste une fatigue passagère face aux conditions de travail puisqu’on était en plein covid.
C'est en retournant au travail après une semaine que j'ai réalisé que ce n'était pas un simple coup de fatigue, mais bel et bien un burn-out. Je pleurais sur le chemin du travail, je ne parlais plus, je ne rigolais plus, je ne me sentais plus investie dans mes tâches, j’avais l’impression d’être un robot et de faire les choses de manières « automatiques ». J’ai donc repris rendez-vous chez le médecin, et j’ai réussi à mettre le mot « Burn out » sur mon état.
Comment as-tu géré cette période difficile ? Quels ont été tes plus grands défis ?
À partir de là, commence une dure période pour moi : perte de confiance en moi professionnellement, mais aussi personnellement. J’avais honte, je vivais ça comme un échec. J’ai mis presque 2 mois avant de dire à mon entourage que je faisais un Burn out. Je disais que j’étais en vacances, ou que j’avais beaucoup de jours de repos. Ou au contraire, je disais que j’avais beaucoup de travail pour éviter des réunions de famille pour ne pas avoir à en parler.
Au bout de 2 mois, j’ai accepté d’en parler, mais sans en parler. Si le sujet du travail était abordé, je mentionnais simplement être en arrêt, car je me mettais à pleurer immédiatement. Il m’arrivait même de faire des crises d’angoisse avant une réunion de famille par peur qu’on me parle du travail.
J’ai dû faire énormément de travail sur moi en consultant psychologue et psychiatre pour en parler librement, comprendre que je ne devais pas en avoir honte, que je ne devais pas culpabiliser d’être en arrêt par rapport à mes collègues, que je ne devais pas me rendre coupable de la situation, mais qu’il fallait que je prenne ce temps pour moi pour me reconstruire et accepter ce que j’étais en train de subir pour pouvoir le surmonter.
Il m’a fallu presque 2 ans pour reprendre confiance en moi personnellement et professionnellement. Je ne suis jamais retournée sur mon lieu de travail après ma prise de conscience sur mon état.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu'un qui pourrait ressentir les mêmes symptômes ?
Si je devais donner un conseil à quelqu’un qui ressentirait des symptômes du Burn out, ce serait d’écouter son corps, d’en parler au médecin ou à un proche, mais d’en parler avant que ça ne prenne de trop grande proportion. Demander de l’aide que ce soit familiale, amicale ou médicale (psychologue, médecin, psychiatre, hypnothérapeute, etc…) Et de prendre le temps de se recentrer sur soi, de prendre du recul sur la situation, déculpabiliser et ne pas en avoir honte. Accepter de lâcher prise et accepter le fait de ne pas toujours tout contrôler. Mais surtout en parler pour mettre des mots sur les maux.
La santé est primordiale pour être épanouie dans sa vie professionnelle et personnelle. Et il faut garder en tête que tout finit par passer, et que même si on ne voit pas le bout du tunnel, il arrivera. Pour moi, la naissance de ma fille a été mon déclic.
Découverte de la tribu digitale :
Comment as-tu découvert La Tribu Digitale ?
Grâce au travail réalisé avec ma psychologue durant presque 2ans, j’ai réalisé que dans le milieu du travail, il y a des choses que je ne voulais plus. Être infirmière en faisait partie.
Ayant toujours été attirée par le digital, j’ai commencé à m’intéresser au métier de social media manager.
J’en ai donc parlé à mon entourage et commencé quelques recherches sur internet. En discutant avec une amie, j’ai appris qu’elle avait passé la formation de social media manager avec La Tribu Digitale. Je me suis donc renseignée plus en profondeur.
Qu'est-ce qui t'a poussé à choisir cette formation en particulier ?
J’ai comparé plusieurs formations, mais je n’ai pas réfléchi longtemps : JE VEUX PASSER PAR LA TRIBU DIGITALE.
Ce qui m’a convaincu, c’est le 100% en ligne. Ayant un bébé sans mode de garde et ne désirant pas en avoir, il me fallait une formation me permettant de m’occuper d’elle à 100% et de me former en même temps à mon rythme. Mais d’autres atouts m’ont convaincu : le groupe Facebook avec les formatrices et les étudiantes de ma promo pour échanger, partager, discuter. L’accompagnement des formatrices tout au long de la formation. Les Directs (Lives) une fois par semaine permettant de rencontrer les formatrices et d’autres étudiantes, mettre des visages sur des noms, humaniser cette formation en ligne, mais permettant aussi de poser des questions et d’avoir les réponses en direct pour nous permettre d’avancer au fur et à mesure des exercices. Les évaluations au cours de la formation, afin de suivre notre avancée, nos points forts, mais aussi nos points d’amélioration.
Expérience avec La Tribu Digitale :
Comment décrirais-tu ton expérience avec la formation "édition GUITAREs" ?
J’ai été dans la promotion « Les Guitares », un groupe qui a été très actif, beaucoup de partage, beaucoup de soutien face aux doutes et aux difficultés, que ce soit de la part des formatrices ou des autres mamans présentes. Je ne me suis jamais sentie seule, même quand j’étais seule dans mon canapé. Le groupe était très actif, fun et créatif, avec plein d’expériences différentes, de nombreuses visions des choses et du métier.
Quels ont été les moments forts ou les défis majeurs pendant la formation ?
Mon moment le plus fort a été le premier live café, où nous avons rencontré les différents membres de l’édition, les choses devenaient concrètes, ça y est, la formation allait commencer. Ne venant pas du tout du milieu du marketing, j’ai dû tout apprendre depuis le début, c’est ce que j’appréhendais le plus, mais la formation est vraiment accessible à tous, que l’on soit dans le domaine ou non, et ça c’est génial !
Projets et Aspirations :
Comment envisages-tu ton avenir professionnel après avoir obtenu ta certification ?
Maintenant que j’ai obtenu ma certification, j’espère trouver des clients rapidement et m’épanouir dans cette nouvelle aventure.
Je souhaite découvrir de nouvelles choses et apprendre de chacun de mes clients. Approfondir mes connaissances, découvrir ou redécouvrir des métiers, rencontrer de nouvelles personnes, avec de nouvelles histoires de vie.
Social Media Manager, c’est aider l’autre, mais d’une manière différente d’infirmière.
Quels sont tes objectifs à court et à long terme ?
Pour commencer, je souhaite trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle en trouvant des clients me permettant de vivre de mon activité tout en continuant de voir ma fille grandir. Plus tard je souhaiterais me former sur d’autres domaines comme le graphisme et le développement web pour agrandir mon offre. J’aimerais, dans le futur, ouvrir mon cabinet de webmarketing avec différents professionnels dans différents domaines pour proposer une offre complète aux clients.
Vie en Isère et en Savoie
Peux-tu nous parler de ta vie à Bourgoin Jallieu et à Chambéry ? Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ces régions ?
Ayant grandi à Chambéry, j’ai tous mes repères là-bas. J’aime être entourée des gens que j’aime, sortir, recevoir. À Chambéry, nous sommes proches du lac du Bourget, de celui d’Aiguebelette, des montagnes, et de la neige. On peut faire plein de randonnées que ce soit en hiver comme en été. J’ai dû déménager à Bourgoin quand mon conjoint a commencé à travailler sur Lyon et Grenoble. Ce que j’aime à Bourgoin, c’est la proximité avec les grandes villes comme Lyon et Grenoble, tout en restant proche de Chambéry. J'apprécie également les montagnes, les paysages, et les randonnées avec des vues magnifiques.
Bref, ce que j’aime en Isère et en Savoie, ce sont les montagnes et les paysages dont je ne me lasse pas. Même si je garde une préférence pour Chambéry, bien évidemment…
Comment ces lieux ont-ils contribué à ton bien-être après ton burn-out ?
Ils sont tous très importants pour moi dans ma vie de tous les jours. Une partie de ma famille et mes amis se trouvent à Chambéry. Ils m’ont beaucoup aidé durant mon burn-out. Ils m’incitaient à sortir et veillaient à ce que je ne sois pas seule lorsque mon conjoint travaillait.
Ils m’ont toujours aidé et soutenu sans jamais aborder le sujet, sachant que je ne le souhaitais pas.
Conseils et réflexions :
Quels conseils donnerais-tu à quelqu'un envisageant une reconversion professionnelle après une expérience difficile ?
Aujourd’hui, si je devais prodiguer un conseil à quelqu’un ayant vécu une mauvaise expérience et souhaitant se reconvertir, ce serait de foncer. Croire en lui/elle et tout donner pour réussir dans son nouveau projet qui ne pourra être que positif.
Ne pas écouter les personnes qui doutent, mais écouter toutes les personnes qui l’encouragent et de ne jamais douter de ses capacités. Lui/Elle seule est maitre de son destin, lui/elle seul(e) a les moyens de faire changer les choses. Et personne n’est mieux placé que lui/elle pour savoir ce qui est bon ou mauvais. Après une expérience difficile, il faut tourner la page, et passer à autre chose. Quelque chose de bien, de positif, et d’enrichissant. Peu importe les difficultés que l’on peut rencontrer, il y aura toujours du positif derrière. Alors il faut avoir confiance en soi. Tout passe, le négatif laissera toujours la place au positif si on s’en donne les moyens.
Comment vois-tu l'évolution du domaine dans lequel tu t'es formée ?
Aujourd’hui le digital est en plein essor, les réseaux sociaux sont plus utilisés par les générations actuelles que les magazines, les journaux ou même la télévision. De plus en plus d’entreprises ont une présence sur internet. Selon moi le domaine du webmarketing va continuer de grandir et d’évoluer et les réseaux sociaux remplaceront les modes de communication marketing présents dans les journaux et à la télé. Le métier de social media manager est pour moi un métier en plein essor.
Merci pour le temps et les réflexions que tu as partagées.
La force de se relever après un burn-out, la résilience face à l'adversité, et la capacité à se réinventer sont des leçons essentielles que nous pouvons tous tirer de son parcours. À travers son histoire, Aurélie nous montre qu'il est toujours possible de trouver une nouvelle lumière, même après avoir traversé les moments les plus sombres. Elle incarne la preuve vivante qu'avec du soutien, de la persévérance et une volonté de changer, on peut toujours trouver un nouveau départ et embrasser de nouveaux horizons.
Nous encourageons nos lecteurs à prendre soin de leur santé mentale et à explorer leurs propres parcours de reconversion.
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